La joie des surprises en PMA

Hier, réveil à 5h30 pour une nouvelle visite au labo. Ça pique un peu, entre les cortico, la chaleur et le chat, la nuit a été très courte. Au passage une grosse pensée pour celles qui sont sous ménopause artificielle. J’ai donné l’année dernière, et je suis plus que ravie de passer mon tour cette année.

L’objectif du jour était de faire un dernier dosage de progestérone pour voir si tout était ok avant le transfert. J’en ai profité pour faire en même temps le bilan thyroïdien, après 5 semaines de traitement.

A 11h, les résultat du bilan hormonal sont là. La progestérone a bien progressé. Un pas de plus vers le transfert.

A 12h, les résultats du bilan thyroïdien sont tombés. Et là, c’est le drame !! En 5 semaines de traitement, ma TSH est passé de 0,97 mUI/L (soit parfaitement dans la norme) à 0,02 (Non, ya pas de 0 en trop, je ne me suis pas trompée). Pour information la norme du labo est entre 0,35 et 4,94 mUI/L. Quand on sait que j’ai reçu la dose la plus basse possible, ya pas de doute au niveau de l’efficacité du traitement !

Trop génial ! Mon transfert est/était prévu vendredi. Parce qu’avec un chiffre comme ça, bien évidemment, j’imagine déjà le TEC annulé. Après 6 mois d’attente et 3 mois de ménopause artificielle, sérieux ça fait ch**** !

Immédiatement je fais un mail à Hope avec en pièce jointe, les résultats de la prise de sang pour savoir la conduite à tenir et savoir si on annule tout ou pas. J’avais oublié mais elle n’est pas là et traite les mails en fonction des urgences. Et, comme je ne suis pas non plus à l’agonie, j’ai pas mis « Urgent » dans l’objet du mail. Déformation professionnelle probable, si t’as pas de risque de décès dans la minute, c’est que c’est pas urgent.

En sortant du travail, je me décide à appeler l’endocrinologue. Après tout, c’est elle qui a prescrit le traitement et le bilan. Normalement, les résultats lui ont, en plus, été transmis. La secrétaire me sort un « ah oui, quand même ! » quand je lui explique la situation et me dit laisser un message urgent au médecin. Celle-ci me rappellera environ une demi heure plus tard (😲 J’y crois toujours pas, elle m’a rappelé dans la journée ?!!) pour me rassurer. Pour elle, pas de problème pour le transfert de vendredi mais on espace le traitement à 1 jour sur 2 jusqu’à avoir un test positif et on augmentera a 1 comprimé par jour si miracle. Alors là, on va se marrer, j’ai déjà du mal à me rappeler si c’est le jour des changement des patchs (merci Mon Chéri de recompter tous les soirs avec moi), mais il va me falloir me rappeler, la tête dans le pâté, dès le réveil si c’est le jour du comprimé ou pas. Moi qui ne suis vraiment pas du matin, je suis déjà surprise de ne pas l’avoir oublié jusque là.

Au moment où j’allais publier cet article, nouvelle surprise, la secrétaire de Hope m’appelle. Le taux de progestérone est trop bas, on arrête le Progestan pour passer au Progiron, 2 injections par jour aux mêmes heures que je prenais le Progestan. Et bien sur, le plus vite possible. Elle a vu mon mail pour la thyroïde et me dit l’avoir transmis à Hope et note les consignes de l’endocrino. Selon elle, si Hope prescrit le Progiron, c’est que vraisemblablement le transfert est maintenu.

Il est 18h, j’appelle ma pharmacie de quartier qui ne l’a évidemment pas en stock et m’annonce que ce n’est pas pris en charge du tout par la sécu (je le savais déjà donc pas de surprise) et qu’il faut que je vienne payer 85,90€ la boite de 7 (3,5 jour de traitement) avant qu’elle ne fasse la commande ! Alors là, pas question je m’étais déjà renseigné, je sais que c’est cher mais là, c’est carrément hors de prix ! Direction Paris et la pharmacie de mon ancien centre de PMA qui a une boite en stock et nous permet ainsi de commencer au plus vite. On paiera plus de 76€, parce qu’en plus il faut payer le matériel d’injection qui n’est pas fourni. Heureusement que j’ai eu la présence d’esprit de demander, la pharmacienne n’y a pas du tout pensé. On a quand même payé la boite 10€ de moins et on l’a eu tout de suite. Après renseignements, le Progiron n’étant pas pris en charge par la sécu, le prix de vente est libre donc varie énormément. Il semblerait que, dans certaines pharmacies parisiennes, on puisse le trouver pour 49€ la boîte. Il va falloir que j’explore le sujet. On rajoute, au passage, le stress de la conservation qui ne doit pas dépasser les 25°C et pas mis au frigo alors qu’il fait plus de 35°C dehors et que bien sur, on utilise les transports en communs.

Nouveau problème qui se pose, je dois garder les mêmes heures que celles du Progestan que je prenais à 9h et 21h. J’ai donc une injection à faire sur mon lieu de travail et je n’ai toujours pas envie que tout le monde le sache. Il faut donc que je m’assure d’avoir tout ce qu’il faut à la maison ET sur mon lieu de travail et que je sois discrète. C’est là que je suis contente de bosser à l’hôpital. Bon et comme chez nous, on aime le challenge, les injections sont à faire sur les mêmes sites que là où sont collés les patchs de Vivelledot. J’ai juste oublié de demander à la secrétaire de Hope si je devais faire l’injection le matin du transfert (s’il a lieu) ou juste après le transfert comme avec le Progestan. Sérieux, avec tout ce qu’on fait,  il a intérêt à s’accrocher celui là !

Le stress est arrivé il y a quelques jours seulement. Pour une fois que j’étais plutôt sereine et, rassurée par la prise en charge, cette histoire s’est chargé de me rappeler que les mauvaises surprises peuvent encore arrivées. Comme d’habitude, j’aurai peur jusqu’à la dernière minute que le transfert n’ait pas lieu. Je n’oublie pas qu’on n’est pas encore à l’abri d’un échec de décongélation. Dans un premier temps, croisons déjà les doigts que le transfert puisse avoir lieu. Ce sera déjà pas mal.