2ème RDV avec la psy du CECOS

A la fin de notre RDV obligatoire avec la psy du CECOS il y a un mois, celle-ci nous a proposé, assez lourdement, de se revoir 1 mois plus tard quand on en saurait un peu plus.

Malgré nos remarques qu’en 1 mois, il ne se passerait pas grand chose, on a bien senti que ce 2ème RDV n’était pas vraiment optionnel.

Nous voilà donc 1 mois plus tard pour un nouveau RDV en visio.

Elle commence par nous demander ce qui s’est passé depuis le dernier RDV. Comme prévu on a vu le notaire et j’ai fait mon hystérosalpingographie. Pour le notaire, il n’y a pas grand chose à dire mais elle essaie de me faire parler de l’hystérosalpingographie. Les résultats ne sont pas trop mal mais j’ai détesté les professionnels rencontrés. Elle essaie donc de creusé encore. Je n’ai pas grand chose à dire le médecin était con (désolée je n’ai pas d’autre mots même si, en vrai, je l’ai dit plus poliment), et n’a pas du tout cherché à connaitre mes antécédents. Si sur le plan humain, je trouve ça naze, sur le plan professionnel ça m’exaspère. Je ne bosse pas de cette façon et j’ai horreur des gens qui travaillent comme ça. Je trouve lamentable de réaliser un examen, qui plus est invasif, sans demander les antécédents du patient. Résultat des courses, on se retrouve, entre autre, avec un compte rendu oral complètement à coté de la plaque. Je n’ai même pas lu le compte rendu écrit et je me fou complètement de son avis. J’ai laissé les images à Hope qui saura bien mieux les interpréter. Je n’ai pas grand chose à en dire, il est con, ce n’est pas le premier, probablement pas le dernier, mon examen est passé et les résultats sont parfaitement compatibles avec ce à quoi je m’attendais et me permettront, je l’espère, de pouvoir tenter les IAD.

Elle demande donc à Mon Chéri sa réaction par rapport à ça et s’il m’avait accompagné. Pas dans la salle de radio bien sur mais à l’examen. Et bien non, on n’en a pas vu l’intérêt. Je ne voyais pas bien ce qu’il pouvait faire, surtout si c’était pour se faire refouler à la porte dans ce contexte sanitaire. J’ai été bien assez grande pour dire le fond de ma pensé toute seule. En plus, j’ai eu le grand plaisir de ne pas mâcher mes mots quand j’ai reçu le mail m’invitant à exprimer mon avis !

Un silence s’installe, elle essaie donc de me faire parler des images. La trompe gauche ne semble pas en parfait état mais je m’en doutais déjà. Comme on n’a jamais localisé l’embryon malgré de bons taux de BHCG et qu’à l’écho post-fausse couche puis à l’hystéroscopie les 2 médecins ont remis l’accent sur une probable GEU à gauche, ce n’était pas vraiment une surprise. Ça fait bien longtemps que je l’ai intégré. Je suis même plutôt contente que l’endométriose ne semble pas avoir fait plus de dégâts.

On arrive donc au sujet qu’elle voulait évoquer, la loi de bioéthique. Est-ce qu’on s’est renseigné, comment on le vit ?

Alors oui, on s’est renseigné et j’ai d’ailleurs informé notre pote qui doit donner, d’une possible levée de l’anonymat au cas où il changerait d’avis à cause de ça. Clairement, c’était notre principale inquiétude et finalement ça lui convient très bien. Il est totalement d’accord de laisser son identité et d’expliquer plus tard, si besoin, les raisons de sa démarche. Il ne sera pas le père de l’enfant et ne le souhaite pas du tout. Il veut aider les couples dans notre situation à fonder une famille. De notre côté, on n’a pas vraiment d’avis sur la levée de l’anonymat. Si c’est le cas, et que notre enfant souhaite à sa majorité connaitre l’identité de son donneur, on l’accompagnera dans sa démarche. Même si cette hypothèse me sert le cœur parce que j’ai un peu cette impression que j’aurais mal fait mon travail de maman et qu’on ne lui suffit pas pour se construire complètement. Si ce n’est pas le cas, on espère que notre pote, qui est plutôt proche de nous, pourra discuter de ses motivations avec lui et répondre à ses questionnements. Après on a pas mal d’amis qui construiront ou on construit leur famille de façon « différente » de la majorité des gens donc j’espère inculquer à notre enfant qu’une famille ce n’est pas forcément « papa-maman-bébé couette ».  Reste notre inquiétude de voir les délais d’attente déjà particulièrement long s’allonger.

Ce qu’il en ressort, c’est que pour le moment, loi de bioéthique ou pas, on ne se projette pas du tout sur le prochain protocole. Concernant la loi, le temps qu’elle soit votée puis appliquée, ce n’est pas improbable qu’on ait tourné la page de la PMA. Concernant le prochain protocole, en théorie ce sera pour novembre MAIS entre le risque de 2ème vague, les classiques surprises de la PMA et les caractéristiques physiques de Mon Chéri qui rendent compliquées l’appariement avec un donneur… Et puis, on n’a pas encore la validation des possibles IAD, quand et comment se passe le transfert de paillette(s) (vers la clinique ?), le traitement… Bref beaucoup de questions qui ne trouveront pas de réponses avant la rentrée.

Pour finir, d’après la psy, si certains couples sont très angoissés par l’incertitude de la situation (Covid + loi de bioéthique) ce n’est pas notre cas. Après 4 ans d’attente dont 3 en PMA, on sait qu’attente et incertitudes sont indissociables du parcours. Pour elle, on est au clair avec notre histoire passée, on fait d’autres projets, il n’y a pas besoin de se revoir sauf si on en ressent le besoin plus tard. Cool ! Une bonne chose de faite ! Maintenant, et comme d’habitude, wait and see !

 

 

6 commentaires sur “2ème RDV avec la psy du CECOS

  1. Une bonne chose de faite ! Pour ce qui est du sentiment de ne pas être une bonne maman et de n’avoir pas réussi à lui suffire s’il venait à demander des informations sur son donneur, tu as le temps d’évoluer bien sûr mais pour moi ce n’est pas comme ça qu’il faut le prendre, rechercher un donneur à mon avis c’est essentiellement rechercher une simple partie génétique (ressemblance physique, pathologies héréditaires), l’enfant ne cherchera pas un autre parent. Les histoires qui se passent mal en don sont essentiellement des gens à qui on a annoncé très tard et de façon très violente leur histoire, aujourd’hui on sait qu’il faut expliquer ça à l’enfant le plus tôt possible, ça change beaucoup la donne.
    En revanche en adoption il faut bien se faire à cette idée, ne pas se dire que notre amour pourrait suffire, l’histoire est toute autre. Johanne Lemieux parle du concept de l’OMNI, objet manquant non identifié (se rapportant à la mère biologique). Bisous !

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    1. Pour le don j’aurais peur qu’il recherche un parent de substitution mieux que nous. Comme un « super donneur » imaginaire. Après le fait que ce ne soit pas avant la majorité laisse le temps de mûrir la questionnement face à ce donneur.
      Pour l’adoption on l’a tout à fait intégré et l’histoire de l’enfant est très différente d’un enfant né du don et que j’aurais porté. Même si on a encore un long parcours d’apprentissage et cheminement à ce sujet. Contrairement à la PMA, on a vraiment hâte de lancer, pour de bon, ce processus d’adoption !

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      1. Et puis ils ne donneront pas l’identité « comme ça », j’imagine que les choses seront un peu préparées.
        Ce qu’on appelle le « roman familial » (cet espèce de fantasme, sur l’idée qu’en fait nos parents ne sont pas nos parents et qu’en fait on a des parents biologiques absolument merveilleux) est classique dans le développement d’un enfant. Le don ou l’adoption donne effectivement une autre dimension à ce fantasme mais, à moins d’avoir un jeune vraiment en souffrance et des parents aveugles à cette souffrance (voire qui en sont l’origine par des faits graves), je ne pense pas que ce fantasme perdure.

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      2. D’où le, j’espère être une « mère suffisamment bonne » pour notre enfant se sente bien dans notre famille. Et que cette question de ses origines ne le perturbe pas outre mesure.

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